Pré bilan …

Dans un trois semaines le championnat de France 2015 tirera sa révérence avec son lot de champions, de vice-champions, de « podiumisés », et, bien plus nombreux, celui des simples participants.

Malgré le retour au « stop » force est de constater, malheureusement, que le championnat 2015 n’a pas recouvré sa superbe et on imagine facilement nos responsables fédéraux en tirer des conclusions hâtives.

Avant de tirer ces conclusions trop faciles et ô combien pratiques, il serait bien que la commission trial de la FFM, et son Président, François COURBOULEIX, se posent les bonnes questions.

En effet, les excellents résultats des Français, depuis quelques années dans les épreuves internationales, agissent un peu comme l’arbre qui cache la forêt et il y a malheureusement fort à parier que ce qu’ont fait les GUBIAN, FERRER, COQUELIN, CARLES de CAUDEMBERG, BINCAZ, CHATAGNO et consorts ne soit la fin d’un cycle que nous n’avons pas été en mesure de faire perdurer.

Le « réservoir » de bons Français, passé ces générations, nous apparaît bien mince et il y a fort à parier que nous allons rester quelques années sans que ces titres, acquis avec brio par nos pilotes, ne soient réitérés.

L’élan de cette jeunesse avide de victoires et trustant les titres était le seul vecteur positif du trial Français et on doit craindre maintenant que le travail de fond, nécessaire pour amener des jeunes au trial, qui n’a pas été fait, ne signe la fin programmée de notre sport.

Pourtant, en m’appuyant sur le trial urbain d’Ambert, auquel j’ai modestement participé en tant que membre du club organisateur, le succès populaire et sportif de cette épreuve, bien que sans enjeu, prouve que le trial plait et qu’il peut enthousiasmer les foules et les participants. En effet, il faut voir comment, alors qu’il n’y avait aucun enjeu sportif (hors tout championnat), les pilotes présents avaient à cœur de briller, de gagner et pour certains, d’accéder à la finale. Ils ont été fantastiques. Le public a totalement vibré à la vue de leurs passages.

Cela fait des années qu’au travers de ce site, tant décrié par certains, que Bruno CAMOZZI et moi-même appelons la FFM à se mettre enfin à l’écoute du « peuple » trial, mais aussi et surtout à le mettre dans une dynamique moderne, novatrice, communicante.

Rien n’y fait.

La « grande maison » FFM reste sourde, obtus, campée sur ses certitudes, inactive et rétrograde. Elle pourrait pourtant se contenter d’observer et de reproduire ce qui marche chez les autres, dans d’autres sports ou d’autres fédérations : même pas.

Au contraire, las du trial et des trialistes, le Président de la FFM, Jacques BOLLE, s’apprêterait à réduire sérieusement sa dotation et par voie de conséquence les actions et les supports en faveur du trial. Cette coupe sombre devrait être annoncée dès le congrès annuel 2015.

L’effet strate bien connu en France comme étant un handicap aux avancées nécessaires dans notre monde moderne, se retrouve également dans notre sport au travers de la FIM.

Qui n’a pas été un fervent admirateur de Thierry MICHAUD lorsqu’il était le magnifique champion qui nous faisait rêver ?

Nombreux sont ceux qui aujourd’hui regrettent son arrivée à la tête de la CTR Trial de la FIM où son entêtement et son orgueil, qualités sportives qui firent de lui un champion exceptionnel, en font aujourd’hui un dirigeant rétrograde, buté et néfaste pour le trial.

Il nous semble impératif qu’au niveau de ces deux instances, qui ont la main mise sur notre sport, il y ait de véritables réflexions, consultations, actions sans lesquelles le trial ne pourra pas se relever et revenir sur le devant de la scène.

Il apparaît évident que les dirigeants actuels ont prouvé qu’ils n’étaient pas les hommes de la situation, aussi il est grand temps pour eux de retourner à leurs motos afin de rouler et de laisser leurs places à des femmes et des hommes aux idées neuves, ouverts de cœurs et d’esprits, modernes et communicants.

L’autre voie envisageable serait, tout au moins pour la France, l’abandon pur et simple du trial par la FFM, charge ensuite à celles et ceux qui le composent, de le recréer, le faire renaitre de ses cendres, avant que celles-ci ne soient tellement éparpillées qu’il ne soit plus possible de faire quoi que ce soit.

Messieurs les dirigeants du trial actuel, ayez le courage de reconnaître vos erreurs et de vous retirer la tête haute, comme des hommes … respectables.

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