Repsol et Honda testent le bio carburant …

Si, à ce stade de la communication commune de HONDA et de REPSOL, le test de bio carburant ne concerne le championnat de Moto GP, avec Marc MARQUEZ, on peut imaginer que le tour de Toni BOU et Gabriel MARCELLI viendra un jour et donc que le futur du trial pourrait passer par cette avancée technologique.

Dans un article paru il y a quelques semaines sur ce site, nous avions abordé le thème du E-Fuel et on peut considérer que la démarche du binôme REPSOL HONDA est dans le même lignée.

En MOTO GP il y a un calendrier qui instaure le passage par étape à du carburant issu du non fossile avec une première étape en 2024 … presque demain !

En effet, lors de la saison 2024, les motos qui rouleront les Grands Prix devront fonctionner avec au moins 40 % de ce type de carburant.

Le but ultime étant d’atteindre 100 % de carburant non fossile en 2027 : autant dire que dans un sport où la performance ultime de la moto, et donc tout particulièrement du moteur de celle-ci, eh bien c’est … après-demain !

Marc MARQUEZ s’est donc livré à des essais sur le circuit de JARAMA près de Madrid. Il est allé cherché tout ce que le moteur pouvait donner et voici ses commentaires : “Ce fut un test positif, car je me sentais bien et je n’ai pas remarqué de différence lors de l’utilisation du biocarburant, ce qui est finalement l’objectif : maintenir un haut niveau de performance.

Marc MARQUEZ (suite) : Lorsque Repsol apporte un produit sur le circuit, il a déjà été bien testé, mais il est toujours important de le tester sur la piste, de vérifier que les résultats ne changent pas en raison de choses comme l’humidité ou la température, qui sont des variables qui peuvent vous affecter lorsque vous recherchez une performance maximale. Nous échangeons des informations, de sorte que ce qui est testé dans le centre d’essai correspond à ce qui se passe sur la piste.

En tant que pilote, vous regardez la réponse du moteur. Vous voulez qu’il augmente les tours proprement, que la sensation lorsque vous touchez la poignée de gaz est lisse, et cela dépend de la combustion, qui peut être trop agressive parfois. Dans ce cas-ci, c’était lisse. Vous remarquez également que le moteur se sent bien sous des révolutions élevées, qui correspond à lorsque vous atteignez la performance maximale.”

Il est vrai qu’en trial les attentes moteur ne sont pas du tout les mêmes, mais on peut imaginer que ce qui se passe en MOTO GP (à savoir l’adoption de carburant non fossile) n’est qu’un premier pas vers ce vers quoi il faudra tendre plus globalement dans la compétition moto.

Ces carburants non fossiles et comme décrit dans notre précédent article, ouvrent de belles perspectives d’avenir pour les sports mécaniques, et sont dans tous les cas une intéressante alternative au tout électrique.

L’avenir nous dira ce qu’il en sera, mais une choses est d’ores et déjà certaine, l’industrialiserez est capable de s’adapter à de très nombreuses contraintes, pour peu qu’on lui en laisse le temps et qu’on ne musèle pas sa créativité et ses capacités en R & D.

À suivre bien entendu …