Réaction …

Jeudi dernier, sous le titre “Les vertus du Non Stop” nous donnions la parole à l’une des rares personnes à nous avoir contacté dans ce sens.

En effet, Eusebio GAGO, citoyen Helvétique, nous avait adressé un article où l’intérêt du Non Stop était mis en avant au travers d’une expérience vécue en Ecosse.

Quelques jours plus tard, Eusebio me téléphonait et nous avons passé un excellent moment à échanger nos points de vue.

Si je ne vais pas revenir à nouveau sur l’ensemble des arguments contre cette règle passéiste, il y en a une que j’ai mise en avant lors de notre entretien, et sur laquelle il me semble intéressant de revenir aujourd’hui.

J’expliquais à Eusebio que le Non Stop, quelle que soit la compétition, était encore plus frustrant pour les “petits” pilotes.

Exemple : en Non Stop, imaginons une zone avec, après 2 mètres l’entrée, une petite marche. Pas de chance, notre “petit” pilote se rate et se retrouve tanké sur sur celle-ci. En Non Stop il prend un CINQ sans appel.

Enorme frustration !

En règle Stop, même erreur, cependant, dans ce cas, notre “petit” pilote va se battre, poser un, deux ou trois pieds, voir davantage, pour s’extraire de cette mauvaise passe et en général il y parvient tout à fait.

Au bout de la zone, il prendra un 1, 2 ou 3, s’en voudra de s’être planté sur un obstacle facile, mais se réconfortera par la satisfaction de s’être battu autant que possible : pas de frustration !

En lisant le communiqué d’Alex FERRER passé après l’épreuve de Sommières, où il a perdu une chance de se battre jusqu’au bout avec Loris GUBIAN pour le titre suprême, le qualificatif qui m’a le plus attristé pour lui, c’est celui de FRUSTRATION.

Quelle tristesse que de voir un jeune sportif, qui donne toute sa jeunesse à notre discipline, et qui après une saison de championnat de France se retrouve : Frustré !

Tout le monde peut se tromper mais l’intelligence c’est quand on se rend compte de son erreur, d’avoir la sagesse de vite faire machine arrière avant qu’il ne soit trop tard.

La commission trial de la FFM et son Président, François COURBOULEIX, sont dans cette situation, celle du constat d’échec total de l’application du Non Stop sur le championnat de France : baisse terrible des participants, frustration des pilotes, rejet du monde du trial.

Alors à moins d’être des ânes il est grand temps d’accepter la réalité, de cesser de se voiler la face et de revenir à un trial plus moderne et en adéquation avec les attentes des pilotes …

A ce sujet, il me semble de des gens compétents, qui ont prouvé ces compétences depuis des années en tant qu’organisateurs d’épreuves superbes, en tant que commissaires, bénévoles ou pilotes, dans la cadre de l’association Agir pour le Trial, eh bien ces personnes compétentes ont travaillé afin de synthétiser les attentes du monde du trial, aussi il serait temps que la commission trial de la FFM repose ses œillères, ouvre tout grand ses yeux et ses oreilles et, enfin, écoute ceux qui réellement font le trial !

Vive le trial …