
Il n’a échappé à personne qu’en 2022, 2023 et 2024, les ventes de motos de trial se sont effondrées en France (à peine plus de 800 immatriculations en moyenne) mais également, globalement à l’échelle planétaire, pourtant, pour Thierry MICHAUD et la FIM Trial on est dans la surenchère : toujours moins égale toujours plus !
Avant de développer davantage, sauf erreur de ma part, en 2022 il y a eu une baisse des ventes de motos de trial en France à moins 17 % par rapport à 2021, idem en 2023 VS 2022 puis troisième couche en 2024, où cela a de nouveau baissé dans la même proportion. Bilan, si on ne prend que les deux dernières années c’est plus de 30 % de baisse !
2025, malheureusement ne devrait pas faire mieux, voir beaucoup moins bien. GAS GAS, par exemple, brade ses motos et a annoncé ne pas en produire l’an prochain, VERTIGO a été vendue et tourne désormais avec une toute petite équipe, ce qui leur permet de relever la tête mais sans pour autant vendre un nombre important de motos. Tout comme VERTIGO, TRRS n’est plus présente dans la catégorie TRIAL GP afin de réduire ses dépenses, et l’entreprise dans laquelle l’IMMENSE Jordi TARRES apporte tout son savoir-faire, son aura et son charisme, malgré de belles évolutions technologiques (démarreur électrique, proposition d’une offre à injection, etc.), on verra ce que donneront les chiffres de 2025, mais il y a fort à parier qu’il n’y aura pas, malheureusement, de grand bond en avant.
BETA & SHERCO (+ SCORPA) sont deux entreprises aux profils similaires, qui, contrairement à VERTIGO & TRRS, peuvent s’appuyer sur d’autres segments du marché de la moto pour assurer leur stabilité et/ou croissances, mais chez eux aussi la voilure n’est pas ce qu’elle fut.
ELECTRIC MOTION a vu ses ventes 2024 diminuer également, tandis que MONTESA, sous l’impulsion d’Alex FERRER fut la marque qui avait progressé l’an dernier, mais avec tout de même un nombre de motos qui reste limité.
Parallèlement à ces baisses des immatriculations de motos neuves, vous pouvez facilement imaginer que les ventes d’accessoires, équipements etc. n’ont pas compensé le manque à gagner du marché trial.
Face à cette situation pour le moins alarmante, la réponse de la FIM Trial de Thierry MICHAUD fut de proposer un calendrier de mondial 2025 au coût stratosphérique pour les teams et les pilotes, avec des déplacements très onéreux au Japon, USA, en Corse et en Angleterre. Si, sportivement, ce fut formidable, le bilan comptable en terme de nombre de pilotes (voir notre précédent article) ayant participé à l’intégralité du Mondial 2024, fut déplorable puisqu’en régression de 30 % !
Malgré cela à la FIM Trial, on ne réagit pas dans le bon sens, puisque la saison de X TRIAL qui devrait débuter cette fin de semaine, annonce 9 dates dont une sur l’île de la Réunion, générant également des coûts qui, certes, ne feront pas trembler MONTESA/HONDA, mais il n’en est probablement de même pour les autres marques. Il faut dire que pour les « officiels » ces déplacements sont « tous frais payés » jusqu’au … moindre café pris au comptoir d’un bar !
Au vu de ce qui s’est passé ces dernières années, on constate que l’adéquation entre la santé de l’industrie du trial et les calendriers FIM n’existe absolument pas, pour le plus grand mal de l’industrie de notre sport. De plus, au vu également du calendrier du XTRIAL on peut craindre le pire pour le TRIAL GP 2026.
Le trial se meurt, la FIM Trial augmente les coûts des championnats et … tout le monde reste les bras croisés, attendant peut-être l’agonie finale d’un sport qui de par ses vertus, devrait briller bien davantage : mais quand est-ce que les acteurs économiques, les teams et les pilotes vont enfin réagir afin d’imposer la destitution d’une commission FIM Trial qui creuse la tombe de notre sport ?
