Ce qu’il manque au trial …

Les maux de notre sport sont plutôt bien connus : manque de visibilité médiatique, manque d’argent, sous le coup d’une commission trial de la FIM rétrograde, manque de pratiquants etc.

Il y a aussi peut-être un point qui mériterait d’être exploré, c’est l’implication de gros industriels dans le trial.

Dans les années 80 – 90, en Finlande, afin de favoriser le développement des petites industries, le gouvernement finlandais avait mis en place un système fiscal incitant les très gros industriels à investir dans des TPE industrielles pour leur apporter un soutien, grâce à leurs connaissances en logistique, en commerce international, en R & D notamment.

Ainsi j’ai pu croiser la route d’une TPE qui avait le mastodonte de l’ascenseur, KONE, comme partenaire.

Dans le trial, il y a longtemps que HONDA, leader mondial du deux-roues motorisé, s’est impliquée en reprenant MONTESA (entreprise fondée en 1944 qui avait largement marqué l’histoire du trial).

Cependant, à part en championnat du monde, où HONDA met des moyens importants pour remporter le titre, force est de constater que pour le reste, c’est tristounet. 

Certes, la gamme proposée est de qualité, robuste, efficace, mais … elle date …

De plus, alors que la plupart des autres marques proposent des motos funs et modernes, les MONTESA font un peu triste mine avec leur look daté et leur allure pataude.

L’autre industriel qui a récemment mis un pied dans le trial, c’est KTM, avec le rachat de GAS GAS.

Pour l’instant, de ce côté là on ne voit rien venir, et heureusement que la norme EURO 5, concernant les émissions polluantes des véhicules motorisés, arrive cette année, car cela pourrait pousser KTM à proposer enfin une trial à sa patte.

Quand on voit que des groupes comme PSA (Peugeot / Citroën / Opel => avec un chiffre d’affaire de plus de 70 milliards d’euros) et MAHINDRA (entreprise indienne qui produit plus de 200 000 deux-roues) étaient jusqu’à fin 2019 associés dans PEUGEOT MOTO CYCLES (depuis MAHINDRA possède 100 % de l’entreprise) on se prend à rêver de l’effet que pourrait avoir sur le trial de l’implication d’autres gros industriels.

En effet, cela boosterait peut-être un peu plus HONDA et même YAMAHA qui a abandonné le trial depuis de longues années (à part une micro implication avec sa trial électrique), alors que la démocratisation voir même l’explosion de notre sport, avec les fameuses TY, était l’oeuvre de ce constructeur Japonais. 

Bref, si on peut louer sans réserve le dynamisme, la passion et la qualité des produits proposés, des fabricants de motos de trial d’aujourd’hui, il serait probablement bon pour notre sport que ces petits industriels soient épaulés par de grands groupes, afin de faire franchir à ces entreprises un nouveau pas et surtout de disposer de davantage de moyens. 

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