Achat d’une trial électrique : mais que se passe-t-il dans la tête du trialiste … Épisode 5 …

Voici l’épisode 5 de notre petite saga relative à ce qui se passe dans la tête d’un trialiste qui passe à l’électrique. Ce récit est celui de notre ami Jean-Luc AUVEILER, qui vous détaille la suite de son expérience …

Je ne suis pas un gros rouleur. Une sortie de temps en temps, pour me détendre et me faire plaisir. L’usine et le bureau j’ai déjà donné, là, c’est quand je veux. Et il faut bien avouer qu’avec l’Escape, je veux plus souvent !

Pour commencer je souhaite savoir combien de kilomètres on peut parcourir avec une température de 15-20°C et un pilotage anti-gaspi sur un parcours correspondant grosso modo à une épreuve de trial en catégorie S4 comportant seulement une douzaine de zones. Verdict : 49 km. Et, pour être précis jusqu’au bout, les derniers 500 mètres je les fais en poussant la moto, batterie archi-vide.

À ce sujet, pour celles et ceux qui se demandent comment ça se passe quand on tombe en panne de courant au milieu de nulle part, voici la procédure : quand on voit la dernière barre de l’indicateur de charge s’effacer, il y a urgence à rentrer ! Si toutefois on est trop loin, lorsque la charge s’approche du zéro absolu, la puissance disponible commence à diminuer. Là, on a un petit kilomètre et ensuite… on pousse. Le moteur ne permet plus de rouler (sauf en descente) mais permet encore d’aider le pilote à pousser la moto sans effort et cela sur un bon kilomètre. Après… il faut des muscles et du souffle. On peut s’aider en démontant la chaîne (attache rapide) mais c’est tout sauf pratique.

Ces 49 km me semblent être la limite haute absolue pour une utilisation normale. Et si on fait moins attention en zonant plus, ce qui est le thème de la sortie suivante – même température ambiante – on redescend à 39-40 km. Plus tard dans l’hiver (le vrai, avec de la neige et du vrai froid qui pique) je constate que cette autonomie peut encore diminuer sous températures négatives. Rien d’étonnant.

Je vérifie également ce que j’ai déjà pressenti lors des premières sorties : sur un terrain glissant, la neige en l’occurrence, la très faible inertie du propulseur rend la conduite délicate, l’adhérence de l’arrière est très difficile à maintenir. Il faut avoir la main très très légère, le réflexe très rapide et oublier les cartographies 2 et 3. Premier petit défaut à corriger sur cette moto. Je vais en trouver d’autres assez rapidement, dont un gros, bien gênant.

En attendant, un dernier conseil pour l’hiver : prévoyez des gants très chauds. Parce qu’avec une électrique, pas question de se réchauffer les mains sur les carters !