Grand Prix de Charade 2021 : forces & faiblesses …

Bon, en écrivant cet article, sur les forces et faiblesses du Grand Prix de CHARADE, du Championnat du Monde de Trial 2021, il y a de fortes chances que certains vont m’en vouloir.

Cependant, ne rien dire ne fait pas avancer les choses et le but unique de cet article, c’est que si l’année prochaine il y a bien une nouvelle manche du Championnat du Monde de Trial, eh bien peut-être les égos seront mis de côté et que ces remarques seront un peu prises en considération, dans le seul et unique but d’aller vers du mieux.

Enfin, avant de vous livrer ces impressions, il faudra pondérer les faiblesses par le fait que cette épreuve a été décidée tardivement, pour palier les manques du calendrier, suite à deux annulations.

Aussi ceci peut expliquer cela.

Environnement.

C’est sans nul doute l’immense point fort de cette manche du Championnat du Monde de Trial à CHARADE. Le circuit est tout simplement splendide, il y a du dénivelé, ce qui offre de belles perspectives pour tracer des zones. Les parkings, les infrastructures tels que les WC, douches, salles etc. ET SURTOUT les stands où les teams ont pu être logés et travailler dans les conditions les meilleures.

Enfin, l’enceinte est totalement close, ce qui facilite une billetterie.

La faiblesse de CHARADE c’est le relatif éloignement de Clermont-Ferrand, sa position au pied du Puy-De-Dôme qui arrête les nuages et génère facilement de la pluie.

Paddocks & parkings.

Point très positif c’est la présence de grands espaces goudronnés, ce qui a permis d’avoir des paddocks (hors stands cités plus haut) sur du dur, et les pieds relativement au sec, malgré parfois des trombes d’eau.

Le point négatif fut de mettre les pilotes du Paddock B au fin fond d’un immense parking, loin de tout, alors que le parking utilisé pour le paddock A bis (= hors stands) aurait pu être divisé en deux et donner ainsi davantage d’harmonie à l’ensemble et d’éviter le trop grand éloignement de nombreux pilotes.

Zones.

D’un premier abord les zones m’ont semblé … étriquées … La majorité était plutôt resserrée et donc, s’il y avait eu du public, au sens public nombreux de non-connaisseurs, comme la plupart des zones n’étaient pas très impressionnantes et ne donnaient pas une sensation d’infranchissables, les non-connaisseurs auraient pu être déçus.

Le point fort de ces zones, c’était que sous leurs airs de zones étriquées et simples, elles étaient très techniques, pas dangereuses pour beaucoup, et donc elles ont permis une belle bagarre entre les meilleurs pilotes du monde, et ce dans toutes les catégories.

On peut vraiment regretter les portillons d’entrées de zones, en petit carré de bois de 30 ou 40 mm, tout juste dignes d’un trial de ligue et en tout cas, indignes d’un mondial.

De même, dans plusieurs zones, les banderoles étaient souvent arrachées et les commissaires n’en avaient pas pour les remplacer lorsque ce fut nécessaire. Certains commissaires ont dû démonter du double banderolage (banderole noire) pour pallier ce problème : ceci n’est pas très acceptable à ce niveau.

Enfin, très souvent, autour des zones, c’était la jungle. Quelques heures de nettoyage auraient été pertinentes. 

Commissaires.

Ils ont été majoritairement exemplaires, face à un règlement impossible à juger de façon égalitaire. De plus j’ai appris qu’au briefing (sous réserve que l’information reçue soit bonne, mais vu la source je n’ai pas trop de doute) seuls les chefs de zones avaient été conviés et quand l’un d’eux a abordé le sujet du Non Stop, il a reçu une fin de non recevoir (étonnant non ?).

Enfin certains faisaient leurs armes en tant que commissaires … Un peu léger pour un mondial !

Communication.

Quasi inexistante, ce qui explique probablement en partie le peu de spectateurs. 

Alors on pourra rétorquer le manque de budget, mais il y a parfois des choses simples à faire, comme par exemple envoyer un email à tous les clubs motos de la grande région AURA afin de les inciter à organiser une balade moto avec pour objectif de venir à CHARADE voir le Championnat du Monde de Trial et profiter, pourquoi pas, d’un tarif d’entrée spécial. Mais ça il fallait le faire bien en amont.

Cependant cela ne demande qu’un peu de temps … et d’idées …

Contrairement à ce que nous dit Sébastien POIRIER dans la réponse aux questions que nous lui avions posées, « Le Trial bénéficie d’une communication à travers notamment son championnat de France, la Filière mais aussi des sujets spécifiques comme par exemple une vidéo sur le sujet du Trial en éducatif à travers un reportage dans une école qui sera diffusée prochainement. » la FFM n’a pas communiqué sur l’évènement. Certes, c’est un mondial sous la houlette de la FIM, mais on aurait pu imaginer un peu de communication de la fédération du territoire sur lequel cette épreuve s’est déroulée.

Entre le 15/06 et le 30/06/2021, donc les 2 semaines avant le GP de CHARADE, j’ai reçu 6 newsletters du service communication de la FFM … aucune ne parlait du mondial de trial. 

Organisation générale.

Des manquements basiques ont un peu terni la fête : restauration limitée, absence d’indications destinées au public pour l’aider à aller vers les zones, comme déjà dit, jungle parfois autour des zones obligeant le public à coucher les herbes.

Et surtout, ok ce fut aggravé par le mauvais temps, mais à aucun moment on a eu l’impression que c’était la fête du trial 😡

Certes c’est un Championnat du Monde, certes le sport doit prédominer, mais que diable, un peu d’ambiance, un ou plusieurs commentateurs sur certaines zones, un peu de joie auraient été les bienvenus.

Conclusion.

Toujours au risque de faire de la peine à certaines personnes, malgré un cadre extraordinaire, des infrastructures de rêve pour notre discipline, ce trial ne restera pas dans les annales des belles manches de Championnat du Monde, mais le potentiel est là, il est immense, et pour peu que l’édition 2022 soit vite confirmée, que certaines personnes se crache dans les pognes, il y a de quoi faire une nouvelle édition de toute beauté.

Vive le trial à CHARADE …