J’ai testé pour vous : l’organisation du championnat du monde de trial …

Quelle fabuleuse épopée que fut cette organisation du TRIAL GP 2023 à Vertolaye, avec mes camarades du MC LIVRADOIS.

Cependant, avant de développer ce que fut cette intéressante expérience, je tiens à préciser que, d’une part, ce qui suit n’engage que moi et que ce n’est peut-être pas le reflet de la façon dont mes amis du club on vécu cette organisation. Et que d’autre part, si j’ai fait partie du noyau dur de cette organisation, à part pour le site www.trialgpvertolaye.com que j’ai entièrement créé et animé, le suivi du budget et les discussions avec quelques partenaires, pour le reste je n’étais qu’un simple soldat, le plus gros du travail ayant été réalisé par Matthieu POUGET, Alex ASTIER et Thierry SIMONNET.

Enfin si je ne suis pas leur porte-parle, je tiens à souligner aussi le travail des + 150 bénévoles qui ont oeuvré à cette organisation.

Tout a commencé environ un an avant lorsque le MC Livradois a été informé par la FIM de l’acceptation de la candidature du club à cette organisation.

Lors de la toute première réunion nous avons aussitôt bossé à élaborer un budget prévisionnel, et en s’appuyant sur les chiffres liés à l’organisation de la finale du Championnat du Monde d’Enduro de 2019, on a créé simplement un fichier Excel et l’avons … alimenté. Au bout de +/- une heure : on était blêmes !

En effet, la vision du club est de ne jamais brader une organisation et de faire le maximum afin de valoriser la discipline faisant l’objet de la dite organisation et l’image du club, tant pour ses membres que vis à vis de tous ses partenaires, du public et des collectivités, alors il ne pouvait pas en être autrement.

Le budget finalisé nous sommes tous partis à la recherche de partenaires. Au final, le bilan financier sera bien au-delà de ce budget initial mais grâce aux collectivités et surtout aux très nombreux partenaires privés, dont l’immense majorité n’est pas du monde de la moto et encore moins de celui du trial, grâce aussi au très beau temps des 1 au 3 Septembre, on devrait équilibrer notre bilan financier. 

Parallèlement à cette recherche de partenaires, nous avons assez vite attaqué le travail dans les zones qui n’avaient pas été roulées depuis la manche du Championnat de France de Trial en 2018. De plus nous avons eu des zones, dont la 8, sur des sites pas exploités sur le France.

Grâce à la bonne gestion de tout cela par Matthieu, avec nettoyage qui a aussi été nécessaire sur de nombreuses parties de l’inter zone, à force de bonnes journées de travail, cela est passé comme une lettre à la Poste !

La FFM : bien entendu la démarche pour obtenir l’organisation d’une manche de Championnat du Monde de Trial passe par la case FFM. Personnellement, à part les salutations d’usage lorsque l’on s’est croisé, je n’ai jamais eu à faire avec François COURBOULEIX et son équipe.

Pour autant, lors des réunions et discussions entre nous, l’action de la FFM fut évoquée souvent et je tiens à dire que son implication fut à la fois exemplaire et positive. Bon, il y a bien eu un coup mal joué un jour où on était en plein montage d’un des 3 ponts construits sur l’inter zone, mais ce fut vite réglé !

La venue de l’équipe de France fut également une réussite de même que la rencontre / formation avec les futurs commissaires.

Les mois passèrent, les partenariats allèrent dans le bon sens, nous passâmes de nombreuses journées dans les zones, les nouvelles idées affluèrent et petit à petit ce qui allait devenir cette belle épreuve prenait forme.

Puis arrivât le dernier mois. Et là bien entendu les choses se sont accélérées sérieusement avec les derniers arbitrages, les dernières idées et les dernières contraintes.

Ce mois final de préparation fut assez éprouvant car il régnait dans le Livradois une chaleur particulièrement élevée, rendant les journées difficiles, mais cela n’empêchât pas les bénévoles de bosser fort.

Une semaine avant l’épreuve toutes les zones étaient fléchées, banderolées. Puis ce furent les derniers jours avant l’épreuve avec la mise en place des arches d’entrées de zones, le fléchage de l’inter zone et l’organisation du paddock.

Il faut souligner l’aide absolue de la municipalité de Vertolaye, qui avait mis à notre disposition de nombreuses infrastructures et dont le personnel technique a apporté une aide appréciée tout au long de cette aventure, de même que les services techniques de la ville d’Ambert pour les barrières et les tribunes.

Plus les jours passèrent et plus on avançait dans le bon sens. Des petits groupes avaient été constitués afin de se répartir au mieux les tâches à accomplir et lorsque les premiers arrivants furent sur place, tout était pratiquement terminé. 

Et ce qui ne l’était pas, comme par exemple les buvettes qui allaient se trouver sur plusieurs sites de zones, eh bien tout était préparé, stocké à proximité afin d’être mis en place le jour J. Saluons donc à nouveau tout le boulot effectué par les bénévoles du MC Livradois.

La FIM : ce sont Matthieu POUGET et Alex ASTIER qui ont eu à faire à la fédération internationale.

Globalement pas de gros soucis, même si cela a failli aller au clash à un mois et demi environ de l’épreuve car la FIM exige beaucoup, même sur des points non prévus dans le contrat, et ne fut pas très “ouverte” à ce qui émanait du club.

Le travail de validation des zones par Jordi PASCUET en particulier fut réalisé sans aucun reproche et on peut saluer son implication avec Iris (ex) KRAMER auprès de Matthieu, tout au long des trois journées de ce TRIAL GP de France 2023.

L’énorme point noir de cette épreuve fut quand même le règlement non stop, impossible à juger de façon lisse et identique dans chaque zone. 

Face à des remarques sur ce sujet, Thierry MICHAUD fut égal à lui-même : arcbouté sur des convictions que lui seul partage, et prétendant avec le mauvaise foi qui le caractérise “qu’il a les constructeurs et les fédérations avec lui”.

Mais à ce sujet, comment explique-t-il que ces fédérations nationales qui le soutiendraient dans son obsession du non stop aient toutes (France, Italie, Espagne, Angleterre, Suisse, Allemagne, pays Scandinaves, USA etc.) des championnats jugés en stop … et que même FIM Europe a fait machine arrière sur ce sujet ? 

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Enfin le carton rouge revient à GASGAS France et Autriche.

Sans rentrer dans le détail, ils ont été contactés comme tous les autres constructeurs afin de participer à la fête du trial en France lors de la clôture de ce mondial. Certains comme SHERCO, BETA et TRRS France ont donné une réponse positive et ont contribué à la réussite de cette compétition. Certains n’ont pas donné suite, d’autres n’ont même pas daigné répondre.

Quant à GASGAS ils ont tenté d’obtenir de la FIM de pouvoir mettre en place un circuit de mini motos ou draisiennes et éventuellement une tente expo, GRATUITEMENT, alors que ceci était de la compétence du MC Livradois et que le club leur avait fait une proposition très raisonnable au vu des surfaces nécessaires et de la mise à disposition d’un BE !

Honte à eux !

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En conclusion ce fut une magnifique expérience, qui nous a demandé à tous une implication incroyable avec en retour la sensation du travail bien accompli, malgré, et ça nous le savons tous, quelques imperfections qui seront corrigées lors d’une prochaine édition, mais, je vous l’assure, ce n’est pas pour tout de suite, car du côté du MC Livradois, ça sent davantage l’envie de refaire un mondial d’enduro !

Enfin, la grosse satisfaction, fut de voir la jeune Alycia SOYER, malgré une seconde journée de course un peu difficile, terminer en tête du TRIAL 2 WOMEN à l’issue de la saison ! Et au bout la Marseillaise !! Dommage cependant que, comme le diraient nos amis canadiens, malgré la niaiserie que vous pouvez constater sur le tee-shirt porté sur la photo, elle n’est que “gagnante de la coupe du monde” et non pas, comme les autres … Championne du monde ! En tout cas dans nos coeurs d’organisateurs sur TRIAL GP de France 2023 … elle l’est devenue à Vertolaye !

VIVE LE TRIAL !