État du trial mondial : instantané …

Faire un état, un constat, au travers d’instantanés, du trial mondial, nous a paru intéressant après les quatre premières manches du Championnat du Monde de Trial 2023. Deux manches en Espagne et deux au Portugal, vont d’ores et déjà nous donner une petite idée de la situation.

Pour illustrer ceci nous avons choisi une méthode toute simple : 3 visuels, ceux des drapeaux des nationalités des pilotes qui sont montés sur les podiums, avec au centre le ou la gagnante, le ou la seconde à gauche et le ou la troisième à droite.

Mais avant de regarder ce qui s’est passé à Arteixo et à Gouveia, faisons un petit retour en arrière de quelques mois et reprenons l’instantané du classement final du Championnat du Monde de Trial 2022.

TRIAL GP

TRIAL GP WOMEN

TRIAL 2

TRIAL 2 WOMEN

TRIAL 3

Quelles leçons tirer de cet état des lieux du trial mondial à l’issue du Championnat du Monde 2022 ?

  • L’Espagne reste le leader incontesté des podiums, mais un seul titre à son actif (Toni BOU TRIAL GP, le plus prestigieux cependant).
  • L’Angleterre est vraiment la nation qui grimpe dans le trial et qui a remporté le plus de titres en 2022 : 2 titres, ceux en TRIAL GP WOMEN et TRIAL 3.
  • Des nations considérées, il n’y a pas si longtemps, comme des nations de “second plan” du trial mondial, font une apparition fracassante. Un titre pour la République Tchèque (TRIAL 2 WOMEN) et un pour la Norvège (TRIAL 2).
  • L’Allemagne est sur le podium final du TRIAL 2 WOMEN, à la seconde place.
  • La France est totalement absente des podiums ! La meilleure performance fut celle de Naomi MONNIER qui a terminé quatrième du TRIAL GP WOMEN 2022.

Passons maintenant à ce qui s’est passé sur les quatre première manches du Championnat du Monde de Trial 2023.

TRIAL GP 2023 : quatre manches

TRIAL GP WOMEN : dans l’ordre Espagne 1, Espagne 2, Portugal 1, Portugal 2

TRIAL 2 : dans l’ordre Espagne 1, Espagne 2, Portugal 1, Portugal 2

TRIAL 3 : dans l’ordre Espagne 1, Espagne 2, Portugal 1, Portugal 2

Bon j’espère que l’illustration de ces podiums par drapeaux nationaux vous a plu, car ce fut long à mettre en page, mais je pense que c’est assez parlant et significatif. Que constate-t-on ?

  • En TRIAL GP l’Espagne règne sans partage et s’adjuge les 12 podiums.
  • En TRIAL GP WOMEN la lutte entre Emma BRISTOW et Berta ABELLAN est à l’image du trial mondial : ce sont les deux nations  fortes du trial (Angleterre – Espagne) qui s’affrontent pour le titre.
  • En TRIAL 2 c’est une bagarre à trois nations : Angleterre, Espagne et Norvège.
  • En TRIAL 3 l’Angleterre est la nation qui a le plus de podiums. L’Espagne est totalement absente de cette catégorie qui est celle des futurs grands du trial (doit-elle s’en inquiéter ?). La Norvège est bien présente (et mène le championnat provisoire). La Pologne et l’Italie engrangent chacune un podium de second.

Et la France dans tout cela ?

Eh bien, à ce stade de la compétition, et très probablement il en sera ainsi jusqu’à la fin de la saison, seule Naomi MONNIER a fait hisser le drapeau tricolore à deux reprises, pour des troisièmes places, tandis qu’en TRIAL 2 Hugo DUFRESE n’est jamais très loin du podium en points, mais la marche à franchir pour l’atteindre est immense, tant la qualité des pilotes au départ est tout aussi immense. Mais le bilan est bien triste même s’il faut admettre qu’en TRIAL 2 et TRIAL 3, quelques petits pieds peuvent vous faire régresser d’un podium aux places au-delà de cinq.

Celles et ceux qui ont parlé avec Sébastien POIRIER (et j’en fus un) l’ont entendu clamer que la FFM aimait le trial et que la fédération investissait beaucoup d’argent pour notre sport.

Alors il y a deux solutions :

  • Soit on nous ment.
  • Soit la façon de dépenser cet argent est si mal fait qu’on en arrive aux constats ci-dessus.

Ceci démontre bien qu’il faut que la FFM cesse son auto-satisfaction, qu’elle remette en cause sa stratégie, ses personnels, sa façon de faire, car les résultats ne sont pas là et loin de l’être, à part pour Naomi MONNIER, qui, faut-il le rappeler, ne fait plus partie du collectif France depuis au moins 2 ans (sauf erreur de ma part). Il est urgent d’agir car nous avons de bons jeunes ! Il est plus qu’urgent de mettre les bonnes personnes aux bonnes places, de restructurer l’organisation, d’avoir de l’ambition pour le trial Français et ne pas se contenter de l’apparente  bonne santé du Championnat de France qui n’est que l’arbre qui cache la forêt de nos désillusions sportives internationales.

VIVE LE TRIAL TRICOLORE