Le trial : le miraculé des ses propres carences …

Depuis des années nous sommes nombreux à déplorer le manque de trialistes.

Globalement, mais aussi dans les compétitions où, à quelques belles exceptions près, si on compare à l’âge d’or de notre sport (années 70 – 80), les pilotes au départ des compétitions (ligues en particulier) sont généralement peu nombreux.

Les maux de notre sport sont bien connus et cette news n’a pas pour but de revenir sur ceux-ci, mais pour saluer une note plutôt positive, ce qui, en ces temps compliqués, relève presque du miracle.

Cette saison de trial 2020 a vu un championnat du monde réduit en terme de nombre d’épreuves, sans pour autant avoir sacrifié à la qualité sportive dans toutes les catégories.

Côté championnat de France, ce fut également court, d’autant plus avec l’annulation de l’ultime épreuve au REVEST, mais sur les quelques manches courues la bagarre entre les protagonistes des différentes catégories, a été de toute beauté.

Il y a quelques jours, j’étais de passage chez DHERBEY MOTO, qui fait quand même référence comme baromètre de la santé de notre petit monde. Eh bien le leader des ventes de motos de trial Français, et très probablement Européen, voire mondial, me parlait d’une bonne année.

Le rachat de GAS GAS par KTM, même s’il n’a pas porté ses fruits en terme de renouveau technologique de la marque, apporte une pierre positive de plus à l’édifice trial.

La marché du trial est minuscule au vu des ventes de motos en France, en Europe et plus largement dans le monde. Pourtant l’offre est toujours plus qualitative, large, les séries limitées proposées se vendent très bien, l’innovation est au rendez-vous, les motos sont de plus en plus techniques et dotées de très belles pièces.

Les fabricants d’accessoires, pièces, vêtements, casques etc. rivalisent de nouveautés et nous régalent.

Enfin, ô miracle, même les instances sportives comme la FFM s’adaptent, comme on a pu le voir avec l’entrée en championnat de France des motos électriques et démarreurs électriques, qui ont bénéficié des aménagements réglementaires afin de les intégrer sans que ce soit au dépend des autres pilotes et motos.

Bon, la FIM elle reste à la traine, mais rien d’étonnant  quand on continue à promouvoir le non stop en 2020, on ne peut pas s’attendre à beaucoup de modernité de la part de l’institution internationale.

Ce petit bémol mis à part, le trial a la chance de vitre beaucoup en dehors de la compétition. En effet, un bon nombre de pratiquants réguliers ne pose jamais leurs crampons à l’entrée d’une zone tracée dans un cadre sportif. C’est très certainement grâce à cette catégorie de partiquants que notre sport n’a pas subi l’écroulement que l’on pouvait redouter à cause du COVID et de ses effets co-latéraux.

Alors, certes, on rêve quand même de jours encore meilleurs pour notre sport, mais qu’il est bon de savourer ces aspects positifs dans ce contexte si anxiogène.

Vive la trial …

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