FIM Europe, doit-elle revoir son système ?

Hier nous vous parlions dans un article du retour du Championnat d’Europe de Trial 2022 après plusieurs mois d’absence.

L’Européan Circus va tout d’abord se rendre sur l’Ile de Man pour le week-end des 6 & 7 Août, puis en Angleterre (ile majeure) la fin de semaine suivante.

Notre ami Daniel OLIVIER, Président de l’AMC GRASSE a réagit sur FB à cet article, et il nous semble intéressant de publier son commentaire : “Ce déplacement de 14 jours pour le Championnat d’Europe est une folie en pleine vacances. Se loger et manger coûte une fortune de plus prendre 4 fois le Ferry est prohibitif. Je pense que ces fédérations nous prennent pour des Milliardaires. Je comprends qu’il faut aller partout; une seule épreuve aurait suffit ce qui n’aurait fait que 5 jours. Je vous demande de faire une simulation pour ce voyage pour nous l’AMC GRASSE : départ de Grasse. Juste un aperçu : le ferry Liverpool Douglas aller-retour 865€. Il faut vraiment avoir la foi pour se lancer dans de tel déplacement ou un grain de Folie”.

Et quand on y pense, c’est vrai que de tels déplacements deviennent incroyablement coûteux et pas vraiment en adéquation avec le monde vers lequel on tend.

Qu’on le veuille ou non, que cela nous plaise ou pas, notre modèle de société, d’économie et relation avec la terre qui nous héberge, sont en pleine mutation et il y a fort à parier que la situation des prix des matières premières et tous les coûts pendant, restent pour toujours à des niveaux élevés. En tout cas il est très probable que ce que l’on a connu jusqu’à fin 2020 ne fasse plus partie de notre quotidien.

J’en vois déjà certains d’entre vous lever les bras au ciel, pestant contre cette vision des choses, mais, comme dit plus haut, que cela nous plaise ou pas, c’est la marche de l’humanité, telle qu’elle nous a marqués depuis l’apparition de l’homme sur terre : seuls ceux qui se sont adaptés ont survécu.

Il y a donc nécessité absolue pour les dirigeants des grandes fédérations nationales et internationales à méditer sur le sujet, à anticiper et donc prévenir plutôt que de guérir.

Prendre en considération, d’ores et déjà des paramètres qui seront demain les maîtres de jeu, devenir visionnaire, sont impératifs, si le sport moto veut perdurer dans le temps et devenir un véritable exemple.

Parmi les pistes envisageables, l’une d’elle pourrait être la plus pérenne : celle d’une seule épreuve pas an, une finale, sur un week-end de trois jours par exemple, avec des qualifications dans les compétitions de ligues et, pourquoi pas, sur les championnats nationaux. Nationalement on pourrait imaginer un système de points, qui s’accumuleraient après chaque épreuve, et une date butoir, commune à tous les pays d’Europe pour finaliser ces qualifications.

Durant les trois jours de la “finale”, des courses avec une remise à zéro des compteurs en arrivant, pourquoi pas un système de coefficient pour chaque course (augmentant au fil des jours) et les champions seraient proclamés à l’addition des trois jours de compétition.

Bon, ceci n’est qu’une solution parmi tant d’autres possibles, mais il faut désormais se placer dans la réflexion de l’économie des coûts et la réduction de la pollution générée par le sport en général, afin de survivre à ce qui est, c’est certain, un tournant de l’histoire de l’humanité !

VIVE LE TRIAL, SPORTIF ET RESPONSABLE !