Histoire du Contrôle Technique Moto : le miroir de la France …

Ayant eu l’opportunité de voyager pour raisons professionnelles, dans de très nombreux pays du monde, je dois avouer que notre bonne France reste, globalement, un pays où il fait bon vivre, même si on peut toujours regretter que tout ne se passe pas au mieux.

Cependant, l’histoire du Contrôle Technique Moto que nous servent les têtes dirigeantes de ce pays, a de quoi agacer, voir énerver, car c’est le miroir de ce qu’il y a de pire dans notre pays.

Au début, certes, l’histoire commence par l’Union Européenne, dans ce qu’elle a de plus terrible : la volonté de tout régenter, en s’occupant de détails sans privilégier l’essentiel. Face à cette “loi” européenne instaurant l’obligation du Contrôle Technique Moto, malgré l’adoption par les assemblées représentatives des Français, et sous la pression du monde de la moto, bien appuyé par la FFMC et la FFM, le Président de la République avait mis un terme à cette loi et décidé d’aller dans le bon sens, c’est à dire la concertation avec le monde de la moto.

Emmanuel MACRON avait fait preuve d’écoute et face au très, très faible pourcentage (0,4 %) d’implication technique dans les accidents graves, avait décidé de poursuivre le dialogue instauré entre les fédérations et le Ministère de transports.

C’était sans compter sur l’une des plaies de la France : le pouvoir des hauts fonctionnaires. En effet, à l’initiative d’on n’a jamais su qui, mais c’est forcément passé entre les mains des hauts fonctionnaires, malgré les choix du Chef de l’État (faut-il le rappeler élu au suffrage universel par le peuple), un mauvais matin, nous fumes nombreux à être surpris par la parution au Journal Officiel de la loi mettant en oeuvre ce Contrôle Technique Moto, contre la volonté de l’exécutif au plus haut niveau.

Nouvelle mobilisation du monde de la moto, des fédérations et très vite le Président de la République avait mis un stop à cette publication tout en demandant à nouveau à la FFMC et à la FFM de collaborer avec le Ministère des transports afin d’avancer sur les mesures supplétives possibles dans le cadre de la directive européenne.

Mais c’était sans compter sur une autre des plaies de notre beau pays : les associations écolos.

Certes, l’écologie est un enjeu majeur, certes le bruit généré en particulier dans les villes ou la grande banlieue parisienne en particulier, certes la sécurité des motards et des autres usagers des routes, sont des points très importants pour notre société, mais trois associations écologistes (Respire, Paris sans voiture et Ras le scoot), dont deux très (trop) parisiennes, n’ont pas jugé bon d’attendre un peu que les choses avancent entre les fédérations citées et le Ministère des transports, et ont saisi la justice et les institutions, au travers du Conseil d’État. Ce dernier ayant jugé bon de mettre en oeuvre au plus tôt ce Contrôle Technique Moto.

Ceci alors qu’on ne sait pas qui le fera, sur quelle base, avec quelles personnes ? formées quand ? et par qui ? … Bref une fois encore le miroir de cette France que l’on déteste !

Selon la FFMC et la FFM, sur le fond, le Président de la République, nouvellement réélu, faut-il le souligner, sont toujours sur la même longueur d’ondes et le dossier devrait avancer dans le sens de la raison et non pas dans le sens de l’oppression.

Il faut cependant rester objectif, surtout vis à vis du bruit. Ceux qui, comme moi, vivent en pleine campagne, ne savent pas ou ont parfois oublié à quel point le bruit est une calamité. J’en veux pour exemple ce qui se passe à quelques centaines de mètres de chez moi. En effet, à quelques centaines de mètres de ma maison, il y a une magnifique petite route d’Auvergne, tortueuse à souhait, qui fait le régal des routards, tant par ses virages que par son joli paysage. Il passe très très peu de véhicules chaque jour et cette route ne génère aucune gène. Pourtant, un guide ou un itinéraire de ballade moto a dû la mettre dans une de ses sorties motos, et depuis trois ans, régulièrement les week-ends pas mal de motos passent par cette route. Oh, cela reste très supportable, car le pire des jours ce sont probablement au maximum une quarantaine de motos, mais comme la route est un peu dans un vallon, eh bien les sons remontent jusqu’à nous.

Comme je l’ai dit cela reste très supportable, car seules quelques motos sont vraiment très bruyantes, seules quelques unes sont à l’attaque et donc génèrent davantage de bruit, mais cette situation permet de penser aux gens habitant par exemple a vallée de Chevreuse, en région parisienne, pour qui les week-ends c’est du quasi non stop … Et comme vous le savez, www.planetetrial.com n’aime pas le non stop avec des motos modernes ! Blagues à part, on peut comprendre leur ras-le-bol !

Bref au final, comme toujours, tout est question de respect mutuel et des abus de certains qui ôtent les chicanes de leurs pots d’échappements, générant encore plus de bruit, ce qui généralement leur procure un immense plaisir, mais procure de la gène pour les autres.

Il est donc important d’être attentif à cela car la plupart des associations écologistes se précipitent sur tout pour faire valoir leurs idées, parfois, souvent, extrémistes : il ne faut pas apporter de l’eau à leurs moulins.

L’histoire du Contrôle Technique Moto : à suivre …

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